Les fondations théoriques du modèle standard actuel de la cosmologie reposent essentiellement sur les travaux d’A. Einstein, plus précisément sur sa théorie de la gravitation [02] et sur l’énoncé d’un principe cosmologique affirmant que l’univers est globalement uniforme (homogène) et isotrope.
Dans ces conditions, il peut être prouvé que les métriques de Friedmann, Lemaître, Robertson et Walker (abrégées en FLRW) constituent une famille de solutions réalistes de la théorie de la relativité générale.
Il devient également sensé de se pencher sur l’existence de structures algébriques dites de Lie [03] dont Bianchi a donné une classification en 1918 pour les espaces de dimension trois [04 ; § 116, p. 459].
Hélas, ou tant mieux, l’évolution fulgurante des technologies de visualisation - en balayant l’ensemble du spectre électromagnétique de l’ultra-violet (UV) à l’infra-rouge (IR) au moyen de multiples satellites artificiels- ont littéralement permis de faire voler en éclat les limites de l’univers observable.
Les observations révèlent désormais l’existence d’une quantité impressionnante de matière sombre froide et, pour couronner le tout, d’une accélération de l’expansion dont personne ne peut expliquer la cause.
Les chercheurs en sont donc à recenser les écarts observationnels à ce que le principe cosmologique prévoyait en théorie de trouver. Comme indiqué clairement dans [01], ce recensement se résume pour l’heure -et ce n’est pas la moindre des tâches- à dépister les écarts aux métriques de type FLRW.
Leur quête est rendue difficile par l’émergence récente d’une nouvelle méthodologie permettant de mesurer les distances entre nous et les galaxies. Elle a introduit un doute statistiquement significatif (5 sigmas) sur la mesure de la constante de Hubble.