Puisque nous faisons confiance à nos mesures, la recherche d’un scénario plausible devient une nécessité. De nombreuses propositions ont déjà été émises mais aucune ne donne entière satisfaction à ce jour. Par exemple, dans [01] et [02], la notion de réensemencement ionique est évoquée puis écartée.
Lentement, le scénario d’un halo gazeux originaire (jeune) dépourvu de métaux, parcouru par de fortes turbulences et s’effondrant sur lui-même fait son chemin ; il est déjà évoqué en 2013 dans [01].
Ce qu’il faut en retenir ? Un équilibre compétitif entre des radiations centrifuges et la pression gravitationnelle centripète s’installerait. La limite d’Eddington [05] désigne les situations où les deux forces s’équilibrent. La vitesse d’accrétion de Eddington et la luminosité de Eddington joueraient un rôle déterminant dans la formation de ces super-géants.
Les auteurs de [03] montrent par exemple que les galaxies du type NLS1 ont un fort taux d’accrétion mais une luminosité à la limite d’Eddington. Ils en déduisent que le centre de ces galaxies devraient préférentiellement se concevoir comme un trou noir de Kerr (en rotation) et non pas comme un trou noir statique de Schwarzschild.
Diverses simulations numériques explorent ce nouveau scénario, [03], [04], et espèrent démontrer qu’il est la bonne réponse à l’énigme observationnelle.
© Thierry PERIAT, première publication le 15 novembre 2019.